Parcours psycho-social

Parcours en psychologie sociale

Une partie de mon parcours en psychologie sociale au C.R.E.A.S. (université de Mons)

Dans cette section vous trouverez l’ensemble des formateurs et des séminaires qui m’ont inspiré la création de ma méthode d’accompagnement.

Le C.R.É.A.S.

Créas UMONS Université de Mons

Le C.R.E.A.S. étant subventionné par le fond européen, vous pouvez suivre gratuitement leurs activités.

Les DVD de ces ateliers peuvent être achetés au près de C.R.E.A.S.

Les contenus des séminaires sont le fruit de recherches d’experts et offrent des réflexions judicieuses.

Certains de ces ateliers, colloques sont régulièrement redonnés.

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Qu’est-ce que le C.R.E.A.S.?

Le C.R.E.A.S. propose une vaste palette d’activités, de formations continues et de soutien méthodologique aux professionnels de l’action psychosociale et éducative.

Le C.R.E.A.S est né d’une initiative commune entre l’Université de Mons-Hainaut, le Comité Subrégional de l’Emploi et l’A.S.B.L. “Education et Famille”.

Que vise le C.R.E.A.S.?

  • Renforcer la compétence professionnelle des intervenants (chefs de projets, assistants sociaux, éducateurs, psychologues, enseignants et bénévoles engagés dans des projets de développement individuel, social ou communautaire).
  • Promouvoir l’intégration sociale et professionnelle de personnes vivant un processus d’exclusion en raison d’handicaps sociaux, économiques et culturels.

Colloques et ateliers

Colloques et ateliers

Thème : élèves, écoles, parents, enfants

Ici ce serait intelligent de mettre les photos en plus grand pour marquer le thème

Élèves, parents Professeur

L’élève au centre de l’école…et des polémiques !

Sylvain Grandserre : Chargé de direction d’école, Maître d’école, Coordonnateur d’un regroupement pédagogique intercommunal et Membre de l’ICEM Pédagogie Freinet.

Accusées à tort de la dégradation scolaire, les pédagogies actives n’ont pas pris le pouvoir, bien au contraire.

Si elles ont été parfois entendues, leurs prérogatives sont souvent restées à la porte.

C’est d’autant plus dommage que ce sont justement ceux qui s’appellent “éducation nouvelle” qui se posent, avec le plus de volonté, la question de l’organisation du travail et du respect des règles de vie collective :

Code de la classe, permis à points, passeport de circulation, tutorat, ceintures de comportement, boîtes aux lettres, réunion de coopératives, contrat individuel, etc.

Une réflexion s’avère d’autant plus nécessaire que :

L’enfant gâté, bolide, tyrannique, égoïste, pressé, capricieux, omnipotent est bien plus en phase avec les valeurs marchandes de la société que ne l’est l’enseignant qui attend de lui travail, curiosité, recherche et amélioration.

Ces ateliers permettent de réfléchir sur comment l’École et la pédagogie peuvent répondre à ce nouveau défi : éduquer dans une société du caprice.

L’éveil musical chez les petits

Frédéric Lecomte : pédagogue, musicothérapeute

Pourquoi pratiquer l’éveil musical dès le plus jeune âge ?

Parce que la musique participe au développement cognitif et affectif de l’enfant.

L’immersion musicale est une source à la fois d’équilibre, par la pratique instrumentale et du chant, et un formidable tremplin socio-culturel.

Beaucoup d’enseignants n’osent pas tenter l’expérience musicale avec leurs élèves : «ils n’osent pas la musique».

C’est normal !

Comment transmettre quelque chose qui nous échappe, pour laquelle nous ne sommes pas bien préparés et dans laquelle nous ne nous sentons pas à l’aise ?

Pourtant, simplement le fait de chanter est déjà une induction sonore que l’on transmet.

Le chant, premier instrument de l’être humain, la musique et les arts en général sont intimement liés à l’histoire de l’humanité.

Il suffit de…

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  • Donner aux acteurs de la petite enfance l’envie et les moyens de pratiquer l’éveil musical
  • Apporter une autre approche de la musique à l’école primaire en privilégiant quelques minutes de plaisir, à chanter ou à inviter les élèves à des jeux musicaux.

Ces activités ne font en aucun cas obstacle aux matières scolaires, bien au contraire.

Par la pratique de l’éveil musical, l’instituteur maternel ou primaire crée un contexte de proximité et aussi un moment privilégié avec ses élèves.

Il est aussi à remarquer que – bon nombre de spécialistes de l’éducation le disent – la musique, le chant, le rythme aident à la lecture, aux mathématiques et même à la formation de dendrites dès le plus jeune âge .

Bref, l’activité musicale doit être perçue comme un moment privilégié dans le temps au cours duquel on se détend en apprenant. Tout est à repenser dès le début…

Revaloriser les adolescents

Brigitte Meeùs : psychologue, fondation Huoshen

L’adolescence est cette période privilégiée où l’être humain teste la vie dans tous ses aspects.

Nous, en tant qu’éducateurs de cet adolescent, parent ou formateur, nous trouvons souvent notre tâche bien rude.

Nous nous questionnons sur le bien-fondé de nos interventions.

Qui est-il, cet adolescent exigeant ?

Quelle image de nous-mêmes nous renvoie-t-il ?

Comment faire surgir sa richesse insoupçonnée ?

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L’observation de l’adolescent qui consulte en privé montre qu’il est surtout en recherche d’identité.

  • Bien sûr, dans cette recherche, l’adolescent révèle ses fragilités accompagnées de comportements en négatif.
  • Mais pour pouvoir affirmer ses valeurs, il fait aussi preuve de dynamisme dans la créativité et dans la réalisation de ses besoins vitaux.

De Bob l’Eponge à la famille Simpson : fonction pédagogique des dessins animés

Bruno Humbeeck : directeur du Centre de Prévention Maltraitance à Péruwelz et chercheur à l’Université de Mons

La télévision mobilise l’attention des enfants dès leur plus jeune âge.

Les dessins animés exercent indiscutablement une fonction transitionnelle fondamentale dans leur développement affectif, cognitif et social.

  • Faut-il pour autant leur accorder une confiance aveugle ?
  • Faut-il au contraire les diaboliser sans discernement ?• Comment se situer entre le “tout laisser voir”et le “tout supprimer” ?
  • Que peuvent attendre les parents et les éducateurs de Bob l’Eponge ou de Bart Simpson ?
  • Qu’est ce que les enfants, les adolescents y apprennent réellement ?
  • Comment faire du média télévisuel un véritable argument pédagogique ?
  • Comment en limiter les effets négatifs ?
  • Quel rôle l’adulte peut-il être amené à y jouer ?
  • Et l’école dans tout cela ?
  • Le dessin animé y trouve-t-il sa place ?

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Au cours de cet atelier, nous tenterons de répondre à ces questions fondamentales.

Pour cela, il sera notamment question :

  • De prendre connaissance des contenus véhiculés effectivement par les dessins animés,
  • De comprendre le sens qu’ils prennent pour l’enfant (et l’adolescent)
  • D’analyser l’influence qu’ils peuvent avoir sur leur développement.

En agissant de cette manière, nous montrerons comment il est possible de faire du dessin animé un véritable vecteur de co-éducation école-famille-société

Favoriser l’expression des émotions chez les enfants et les adolescents

Benoît Demonty : Psychologue

De nombreux spécialistes du développement de l’enfant s’accordent sur les bénéfices liés à une expression émotionnelle cadrée.

Ces bénéfices portent entre autres sur le sentiment général de bien-être, l’estime de soi, les compétences relationnelles, mais aussi la réduction de l’agressivité et des actes de délinquance pouvant être commis par des populations à risque.

Au cours de cet atelier, nous étudions, après un exposé théorique, différentes façonsverbales et non verbales – de favoriser l’expression émotionnelle des jeunes, ces techniques pouvant s’appliquer en institution (école, CPMS, institution de placement …) ou en famille.

L’estime de soi pour aider à grandir

Bruno Humbeeck : Directeur du Centre de Prévention Maltraitance à Péruwelz et chercheur à l’Université de Mons

Cette formation a pour but de permettre aux professionnels engagés dans une mission pédagogique ou sociale d’acquérir une connaissance plus précise des mécanismes qui fondent l’estime de soi.

Il s’agit ainsi de vérifier, dans une perspective développementale, les processus par lesquels le sujet construit une image plus ou moins positive de lui-même.

Au cours de cet atelier, nous étudions, à travers l’analyse de cas concrets, le rôle que joue l’estime de soi dans l’évolution des personnes en difficulté psychosociale majeure.

Il s’agira également de favoriser la mise en place de techniques d’intervention psychosociale dans lesquelles l’estime de soi est stimulée pour consolider le processus de socialisation ou favoriser le travail éducatif.

Thème : Familles et violences conjugales

Familles et violences conjugales

Vie en couple

Eric Trappeniers : Directeur de l’Institut d’Etudes de la Famille à Lille

Il expose les différentes théories en thérapie de couple à partir d’une simulation d’un premier entretien de couple.

Il montre comment comprendre et faire comprendre que, dans un contexte relationnel, un symptôme apparemment individuel est rarement celui d’un individu mais la plupart du temps celui d’un lien.

Il montre également comment employer avec humour les règles dysfonctionnelles d’un système thérapeutique pour ouvrir à ses membres de nouveaux possibles.

La souffrance de l’enfant face au conflit de ses parents

Annette Bridoux : Avocate, médiatrice agréée, formatrice, présidente de l’AMF (Association pour la Médiation Familiale).

Monique Stroobants : Thérapeute, médiatrice internationale, formatrice en France et au Canada et Présidente d’honneur de l’AMF.

Quels sont les problèmes, les difficultés des enfants dans une famille séparée ?

Quel est leur impact ?

Comment responsabiliser les parents séparés face à leurs enfants ?

Les parents peuvent être aidés par la médiation, qui leur permet de prendre conscience de l’importance de dissocier conjugalité et coparentalité. La collaboration entre les parents est nécessaire pour la sécurité intérieure de l’enfant. L’enfant peut également être aidé en étant entendu.

Quand et comment faire appel au médiateur ?

Les secrets de famille : aspects mortifères et processus salvateurs

Marie Anaut Psychologue : Clinicienne, thérapeute familiale, professeure de psychologie et des sciences de l’éducationUniversité LumièreLyon 2, France

Comment expliquer la complexité des secrets de famille ?

Quelles sont leurs conséquences sur les individus ?

Sur les sujets à qui ils sont cachés ?

Sur ceux qui les détiennent ou qui les portent à leur insu ?

L’étude des secrets de famille met en évidence des mécanismes de transmission qui participent ou expliquent l’émergence de certains troubles psychiques chez des individus. Cependant, il est difficile de faire la part des aspects mortifères des secrets de famille et celle de leurs rôles protecteurs, les deux dimensions étant souvent intimement liées.

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Ainsi, si certains secrets semblent entraver le fonctionnement des familles et nuire au développement des individus qui les composent, d’autres s’avèrent avant tout salvateurs. Au cours du séminaire, nous étudions que, parfois, les secrets familiaux peuvent contribuer à la stimulation intellectuelle ou artistique et participent à la mobilisation d’éléments moteurs et constructifs pour les sujets.

Thème : Éthologie et société

Éthologie et société

La famille expliquée par Cyrulnik

Boris Cyrulnik : Médecin spécialisé en neurologie, psychiatrie et électro encéphalographie, psychologue et psychothérapeute, éthologue.

Au cours de l’atelier, sont analysés et débattus les thèmes et questions suivants :

  • La famille de demain : avec les importants et rapides bouleversements de la société, la famille n’en finit pas de trouver de nouvelles formes d’exister .Que va-t-elle donc devenir ?
  • La biologie de la solitude : l’être humain est un être social ; une vie sans les autres est une non-vie. Qu’est-ce qu’un milieu sans véritable attachement provoque d’un point de vue biologique ?
  • L’adoption : les problématiques liées à l’adoption sont nombreuses. Comment les expliquer à la lumière des vécus antérieurs des différents protagonistes ?
  • la psychologie du terrorisme : comment expliquer que des individus issus d’une famille aimante et sécurisante deviennent des terroristes ?

Trop d’attention nuit-elle au développement ?

Les réseaux sociaux et la recherche d’une hyper reconnaissance sociale

Augusto Murillo : Psychologue clinicien, psychothérapeute

Dans cette société en pleine mutation, une grande partie de la population est entrée dans l’ère du cyberespace où les relations élargies, globalisées façonnent un nouveau type d’être humain : «l’homo informaticus ».

Cette société en construction est déjà aujourd’hui la société du futur, utilisant de nouvelles règles et de nouveaux codes relationnels : une nouvelle culture est née, ancrée dans une réalité virtuelle. Comme toute personne, l’homoinformaticus a besoin de communiquer, d’entrer en relation, besoin qui, dans la cyber société, prend des caractéristiques particulières.

Il a aussi un immense besoin d’être reconnu socialement. Sur cette base, le séminaire vise à comprendre la force de ces besoins qui s’expriment à travers des réseaux sociaux, dont les plus connus sont « Facebook », « My Space » et « Twiter » et à trouver des stratégies pour mieux les gérer et éviter leurs dangers et dérapages, particulièrement pour les jeunes et les enfants.

L’entretien d’aide

Manuela Bodi : Licenciée en Sciences de l’éducation, Professeure de Psychologie dans l’enseignement supérieur et Thérapeute psycho-corporelle.

L’entretien d’aide consiste en un accompagnement psychologique pour les personnes en difficulté tant sociale qu’individuelle.

Se former à la relation d’aide est un processus par lequel on amène une personne à prendre conscience de ses émotions, de ses croyances et de ses besoins afin de prendre des décisions, poser de nouveaux gestes et arriver à résoudre ses difficultés. L’intervenant formé à la relation d’aide instaure les conditions positives d’un climat de confiance afin d’identifier les ressources et soutenir la personne dans son action. Les thèmes développés lors de cet atelier sont :

  • L’importance de la communication verbale et non verbale dans l’entretien d’aide,
  • Les obstacles à l’entretien d’aide, les qualités et les attitudes à privilégier,
  • Chronologie et techniques d’application de l’entretien d’aide.

Un concept Novateur : « Le plaisir de la différence pour mieux faire Ensemble »

Renée Rivest est la fondatrice de ReGain groupe conseil inc. Elle a eu l’idée, en 1995, d’associer l’imagerie de l’œuvre de Hergé à des principes de management (communication interpersonnelle, gestion de conflits, mobilisation d’équipe, gestion du changement, santé psychologique, etc.) afin d’illustrer la beauté et la complexité de l’être humain.

Lors du séminaire nous découvrons la méthodologie développée par Renée Rivest. C’est une méthodologie d’apprentissage efficace à partir des célèbres personnages principaux de l’œuvre de Hergé *. Avec la complicité des Tintin, Milou, Haddock…, elle nous propose une expérience humaine où la profondeur, l’humour et la complicité sont au rendez-vous dans le cadre d’un atelier interactif.

Chaque personne est différente !

Chaque personne possède son rythme et ses conditions d’apprentissage. Nous découvrons le plaisir de cette différence à partir de la méthodologie ReGainmc. Nous découvrons des trésors insoupçonnés d’abord en découvrant nos talents comme pédagogue / accompagnateur et également en découvrant les stratégies gagnantes pour augmenter notre efficacité auprès des élèves, des parents et des collègues.

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Grands objectifs de l’atelier :

Identifier ses talents naturels et ses défis.

Explorer les différents modes d’apprentissage.

Échanger sur les différentes stratégies à mettre en place et développer ses atouts pour augmenter son influence comme pédagogue et accompagnateur.

Développer sa créativité au travail

Benoît Demonty : Psychologue

La créativité peut être considérée comme une des dimensions fondamentales du travail social. Confronté à des situations complexes et parfois inédites, le professionnel doit “bricoler” des interventions sur mesure, souvent inédites. Une des missions des intervenants est aussi de relancer cette capacité créative chez leur public, public inhibé par l’indisponibilité affective, sociale et cognitive qui l’a envahi. Malheureusement, la fatigue, l’usure professionnelle et bien d’autres facteurs peuvent faire obstacle à cette créativité. Pendant cet atelier, nous tenterons de remettre en circuit notre pensée créative, d’ouvrir l’éventail des possibles, au travers d’activités variées, centrées ou non sur le milieu du travail.

Sympathie et Intersubjectivité

Gérard Jorland : Directeur d’études à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), Directeur de recherches au C.N.R.S. (Centre National de Recherche Scientifique).

On se souvient peut-être de «Drôle de frimousse», ce film où une jeune libraire (Audrey Hepburn) se laisse engager comme mannequin d’un couturier parisien afin de venir suivre les cours «du plus grand philosophe vivant», le professeur Flostre, «père de l’empathicalisme». Pour un Fred Astaire photographe de mode incrédule, elle distingue l’empathie de la sympathie: tandis que la sympathie serait «comprendre les sentiments d’autrui», l’empathie irait bien au-delà, ce serait «se projeter en imagination de sorte à ressentir effectivement les sentiments d’autrui», «se mettre à la place d’autrui». Au cours du séminaire, nous tâchons de comprendre, après Audrey Hepburn, comment l’empathie, faculté de l’intersubjectivité, doit en effet se distinguer rigoureusement de la sympathie et de la compassion. Et comment elle est indispensable aux professionnels du soin : infirmiers, médecins, chirurgiens ou psychothérapeutes.

Honte, culpabilité, angoisse : une trilogie ?

Daniel Lemler : Psychiatre, Chargé d’enseignement à l’Université Louis Pasteur, Président du Groupement des Etudes Psychanalytiques de la FEDEPSY à Strasbourg.

La psychanalyse semble se déployer par groupes de trois. On évoque volontiers la trilogie du complexe d’Oedipe, mais c’est aussi le cas du premier modèle de l’appareil psychique (conscient, préconscient, inconscient), puis de la deuxième topique (ça, moi, surmoi), des idéaux du moi (surmoi, idéal du moi, moi idéal), des modes de défense (refoulement, déni, forclusion), des états de la subjectivation (déni, dénégation, affirmation subjective), et même des trois registres de la réalité humaine selon Lacan (Symbolique, Imaginaire, Réel).

Et cette liste est loin d’être exhaustive. Au cours du séminaire, nous partons de la trilogie «Inhibition, Symptôme, Angoisse» pour envisager la place tout à fait centrale qu’occupe la question de l’angoisse, chez FREUD, mais surtout dans notre économie psychique. Nous envisageons alors son articulation avec les deux autres entités : la honte, et la culpabilité. Envisager ces trois concepts dans leur association aide à appréhender la relation humaine, que ce soit dans le champ du développement communautaire, de la relation thérapeutique ou éducative.

Les étiquetages

Martine Dutoit : Directrice d’Advocacy (Association d’usagers en santé mentale), Membre du CRF (Centre de Recherche sur la Formation) / CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris).

Catégoriser autrui fonctionne comme une grille d’interprétation des rapports entre sujets. Cette catégorisation est cohérente avec la place et le rôle que le sujet qui utilise cette catégorie se donne lui-même et la manière dont il voit sa propre action. Les pratiques d’étiquetage sont particulièrement visibles dans les institutions. La formatrice propose de qualifier une fonction de l’étiquetage à partir de ce que les acteurs sociaux repèrent comme le fait d’« être catalogué ».

De quelle façon les personnes perçoivent-elles les processus d’étiquetage qu’elles subissent ?

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Comment se les approprient-elles ?

Comment les « négocient»-elles de soi à soi et de soi à autrui, particulièrement lorsqu’elles se présentent à autrui dans la communication ?

La formatrice s’appuie sur l’analyse d’un débat filmé ayant pour objectif la transformation des représentations d’un public. Le sujet actif dans sa façon de vivre ses étiquettes n’est pas le « porteur » passif des étiquettes émises par d’autres. S’ouvrent ainsi des perspectives de compréhension et d’action tant pour la recherche que pour les pratiques sociales.

L’épigénome ou pourquoi nos gènes ne sont pas notre destinée

Pierre Bustany : Professeur au CHU de Caen

L’épigénétique peut se résumer comme l’ensemble des modifications acquises par notre patrimoine génétique notre vie durant. Elle est naturelle et contrôle les bases moléculaires de la mémorisation, par exemple, ou l’adaptation à un régime alimentaire donné. Les mécanismes en sont maintenant bien connus: méthylations réversibles des promoteurs ADN de nos gènes et modifications des histones emballant l’ADN.

Elle fournit une adaptation très rapide et efficace aux changements brutaux de nos conditions de vie physique et mentale. Ce sont les taux d’expression des gènes les plus importants qui sont modifiés. De grandes maladies mentales y sont liées ainsi que le suicide. Elle induit des adaptations parfois délétères au stress chronique, au jeûne, à l’isolement social, à la maladie et à tous types de souffrance affective ou traumatique.

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Parcours psycho-social

Merci

Une partie de mon parcours en psychologie sociale au C.R.E.A.S. (université de Mons)

Dans cette section vous trouverez l’ensemble des formateurs et des séminaires qui m’ont inspiré la création de ma méthode d’accompagnement.

Le C.R.É.A.S.

Créas UMONS Université de Mons

Le C.R.E.A.S. étant subventionné par le fond européen, vous pouvez suivre gratuitement leurs activités.

Les DVD de ces ateliers peuvent être achetés au près de C.R.E.A.S.

Les contenus des séminaires sont le fruit de recherches d’experts et offrent des réflexions judicieuses.

Certains de ces ateliers, colloques sont régulièrement redonnés.

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Qu’est-ce que le C.R.E.A.S.?

Le C.R.E.A.S. propose une vaste palette d’activités, de formations continues et de soutien méthodologique aux professionnels de l’action psychosociale et éducative.

Le C.R.E.A.S est né d’une initiative commune entre l’Université de Mons-Hainaut, le Comité Subrégional de l’Emploi et l’A.S.B.L. “Education et Famille”.

Que vise le C.R.E.A.S.?

  • Renforcer la compétence professionnelle des intervenants (chefs de projets, assistants sociaux, éducateurs, psychologues, enseignants et bénévoles engagés dans des projets de développement individuel, social ou communautaire).
  • Promouvoir l’intégration sociale et professionnelle de personnes vivant un processus d’exclusion en raison d’handicaps sociaux, économiques et culturels.

Colloques et ateliers

Colloques et ateliers

Thème : élèves, écoles, parents, enfants

Ici ce serait intelligent de mettre les photos en plus grand pour marquer le thème

Élèves, parents Professeur

L’élève au centre de l’école…et des polémiques !

Sylvain Grandserre : Chargé de direction d’école, Maître d’école, Coordonnateur d’un regroupement pédagogique intercommunal et Membre de l’ICEM Pédagogie Freinet.

Accusées à tort de la dégradation scolaire, les pédagogies actives n’ont pas pris le pouvoir, bien au contraire.

Si elles ont été parfois entendues, leurs prérogatives sont souvent restées à la porte.

C’est d’autant plus dommage que ce sont justement ceux qui s’appellent “éducation nouvelle” qui se posent, avec le plus de volonté, la question de l’organisation du travail et du respect des règles de vie collective :

Code de la classe, permis à points, passeport de circulation, tutorat, ceintures de comportement, boîtes aux lettres, réunion de coopératives, contrat individuel, etc.

Une réflexion s’avère d’autant plus nécessaire que :

L’enfant gâté, bolide, tyrannique, égoïste, pressé, capricieux, omnipotent est bien plus en phase avec les valeurs marchandes de la société que ne l’est l’enseignant qui attend de lui travail, curiosité, recherche et amélioration.

Ces ateliers permettent de réfléchir sur comment l’École et la pédagogie peuvent répondre à ce nouveau défi : éduquer dans une société du caprice.

L’éveil musical chez les petits

Frédéric Lecomte : pédagogue, musicothérapeute

Pourquoi pratiquer l’éveil musical dès le plus jeune âge ?

Parce que la musique participe au développement cognitif et affectif de l’enfant.

L’immersion musicale est une source à la fois d’équilibre, par la pratique instrumentale et du chant, et un formidable tremplin socio-culturel.

Beaucoup d’enseignants n’osent pas tenter l’expérience musicale avec leurs élèves : «ils n’osent pas la musique».

C’est normal !

Comment transmettre quelque chose qui nous échappe, pour laquelle nous ne sommes pas bien préparés et dans laquelle nous ne nous sentons pas à l’aise ?

Pourtant, simplement le fait de chanter est déjà une induction sonore que l’on transmet.

Le chant, premier instrument de l’être humain, la musique et les arts en général sont intimement liés à l’histoire de l’humanité.

Il suffit de…

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  • Donner aux acteurs de la petite enfance l’envie et les moyens de pratiquer l’éveil musical
  • Apporter une autre approche de la musique à l’école primaire en privilégiant quelques minutes de plaisir, à chanter ou à inviter les élèves à des jeux musicaux.

Ces activités ne font en aucun cas obstacle aux matières scolaires, bien au contraire.

Par la pratique de l’éveil musical, l’instituteur maternel ou primaire crée un contexte de proximité et aussi un moment privilégié avec ses élèves.

Il est aussi à remarquer que – bon nombre de spécialistes de l’éducation le disent – la musique, le chant, le rythme aident à la lecture, aux mathématiques et même à la formation de dendrites dès le plus jeune âge .

Bref, l’activité musicale doit être perçue comme un moment privilégié dans le temps au cours duquel on se détend en apprenant. Tout est à repenser dès le début…

Revaloriser les adolescents

Brigitte Meeùs : psychologue, fondation Huoshen

L’adolescence est cette période privilégiée où l’être humain teste la vie dans tous ses aspects.

Nous, en tant qu’éducateurs de cet adolescent, parent ou formateur, nous trouvons souvent notre tâche bien rude.

Nous nous questionnons sur le bien-fondé de nos interventions.

Qui est-il, cet adolescent exigeant ?

Quelle image de nous-mêmes nous renvoie-t-il ?

Comment faire surgir sa richesse insoupçonnée ?

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L’observation de l’adolescent qui consulte en privé montre qu’il est surtout en recherche d’identité.

  • Bien sûr, dans cette recherche, l’adolescent révèle ses fragilités accompagnées de comportements en négatif.
  • Mais pour pouvoir affirmer ses valeurs, il fait aussi preuve de dynamisme dans la créativité et dans la réalisation de ses besoins vitaux.

De Bob l’Eponge à la famille Simpson : fonction pédagogique des dessins animés

Bruno Humbeeck : directeur du Centre de Prévention Maltraitance à Péruwelz et chercheur à l’Université de Mons

La télévision mobilise l’attention des enfants dès leur plus jeune âge.

Les dessins animés exercent indiscutablement une fonction transitionnelle fondamentale dans leur développement affectif, cognitif et social.

  • Faut-il pour autant leur accorder une confiance aveugle ?
  • Faut-il au contraire les diaboliser sans discernement ?• Comment se situer entre le “tout laisser voir”et le “tout supprimer” ?
  • Que peuvent attendre les parents et les éducateurs de Bob l’Eponge ou de Bart Simpson ?
  • Qu’est ce que les enfants, les adolescents y apprennent réellement ?
  • Comment faire du média télévisuel un véritable argument pédagogique ?
  • Comment en limiter les effets négatifs ?
  • Quel rôle l’adulte peut-il être amené à y jouer ?
  • Et l’école dans tout cela ?
  • Le dessin animé y trouve-t-il sa place ?

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Au cours de cet atelier, nous tenterons de répondre à ces questions fondamentales.

Pour cela, il sera notamment question :

  • De prendre connaissance des contenus véhiculés effectivement par les dessins animés,
  • De comprendre le sens qu’ils prennent pour l’enfant (et l’adolescent)
  • D’analyser l’influence qu’ils peuvent avoir sur leur développement.

En agissant de cette manière, nous montrerons comment il est possible de faire du dessin animé un véritable vecteur de co-éducation école-famille-société

Favoriser l’expression des émotions chez les enfants et les adolescents

Benoît Demonty : Psychologue

De nombreux spécialistes du développement de l’enfant s’accordent sur les bénéfices liés à une expression émotionnelle cadrée.

Ces bénéfices portent entre autres sur le sentiment général de bien-être, l’estime de soi, les compétences relationnelles, mais aussi la réduction de l’agressivité et des actes de délinquance pouvant être commis par des populations à risque.

Au cours de cet atelier, nous étudions, après un exposé théorique, différentes façonsverbales et non verbales – de favoriser l’expression émotionnelle des jeunes, ces techniques pouvant s’appliquer en institution (école, CPMS, institution de placement …) ou en famille.

L’estime de soi pour aider à grandir

Bruno Humbeeck : Directeur du Centre de Prévention Maltraitance à Péruwelz et chercheur à l’Université de Mons

Cette formation a pour but de permettre aux professionnels engagés dans une mission pédagogique ou sociale d’acquérir une connaissance plus précise des mécanismes qui fondent l’estime de soi.

Il s’agit ainsi de vérifier, dans une perspective développementale, les processus par lesquels le sujet construit une image plus ou moins positive de lui-même.

Au cours de cet atelier, nous étudions, à travers l’analyse de cas concrets, le rôle que joue l’estime de soi dans l’évolution des personnes en difficulté psychosociale majeure.

Il s’agira également de favoriser la mise en place de techniques d’intervention psychosociale dans lesquelles l’estime de soi est stimulée pour consolider le processus de socialisation ou favoriser le travail éducatif.

Thème : Familles et violences conjugales

Familles et violences conjugales

Vie en couple

Eric Trappeniers : Directeur de l’Institut d’Etudes de la Famille à Lille

Il expose les différentes théories en thérapie de couple à partir d’une simulation d’un premier entretien de couple.

Il montre comment comprendre et faire comprendre que, dans un contexte relationnel, un symptôme apparemment individuel est rarement celui d’un individu mais la plupart du temps celui d’un lien.

Il montre également comment employer avec humour les règles dysfonctionnelles d’un système thérapeutique pour ouvrir à ses membres de nouveaux possibles.

La souffrance de l’enfant face au conflit de ses parents

Annette Bridoux : Avocate, médiatrice agréée, formatrice, présidente de l’AMF (Association pour la Médiation Familiale).

Monique Stroobants : Thérapeute, médiatrice internationale, formatrice en France et au Canada et Présidente d’honneur de l’AMF.

Quels sont les problèmes, les difficultés des enfants dans une famille séparée ?

Quel est leur impact ?

Comment responsabiliser les parents séparés face à leurs enfants ?

Les parents peuvent être aidés par la médiation, qui leur permet de prendre conscience de l’importance de dissocier conjugalité et coparentalité. La collaboration entre les parents est nécessaire pour la sécurité intérieure de l’enfant. L’enfant peut également être aidé en étant entendu.

Quand et comment faire appel au médiateur ?

Les secrets de famille : aspects mortifères et processus salvateurs

Marie Anaut Psychologue : Clinicienne, thérapeute familiale, professeure de psychologie et des sciences de l’éducationUniversité LumièreLyon 2, France

Comment expliquer la complexité des secrets de famille ?

Quelles sont leurs conséquences sur les individus ?

Sur les sujets à qui ils sont cachés ?

Sur ceux qui les détiennent ou qui les portent à leur insu ?

L’étude des secrets de famille met en évidence des mécanismes de transmission qui participent ou expliquent l’émergence de certains troubles psychiques chez des individus. Cependant, il est difficile de faire la part des aspects mortifères des secrets de famille et celle de leurs rôles protecteurs, les deux dimensions étant souvent intimement liées.

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Ainsi, si certains secrets semblent entraver le fonctionnement des familles et nuire au développement des individus qui les composent, d’autres s’avèrent avant tout salvateurs. Au cours du séminaire, nous étudions que, parfois, les secrets familiaux peuvent contribuer à la stimulation intellectuelle ou artistique et participent à la mobilisation d’éléments moteurs et constructifs pour les sujets.

Thème : Éthologie et société

Éthologie et société

La famille expliquée par Cyrulnik

Boris Cyrulnik : Médecin spécialisé en neurologie, psychiatrie et électro encéphalographie, psychologue et psychothérapeute, éthologue.

Au cours de l’atelier, sont analysés et débattus les thèmes et questions suivants :

  • La famille de demain : avec les importants et rapides bouleversements de la société, la famille n’en finit pas de trouver de nouvelles formes d’exister .Que va-t-elle donc devenir ?
  • La biologie de la solitude : l’être humain est un être social ; une vie sans les autres est une non-vie. Qu’est-ce qu’un milieu sans véritable attachement provoque d’un point de vue biologique ?
  • L’adoption : les problématiques liées à l’adoption sont nombreuses. Comment les expliquer à la lumière des vécus antérieurs des différents protagonistes ?
  • la psychologie du terrorisme : comment expliquer que des individus issus d’une famille aimante et sécurisante deviennent des terroristes ?

Trop d’attention nuit-elle au développement ?

Les réseaux sociaux et la recherche d’une hyper reconnaissance sociale

Augusto Murillo : Psychologue clinicien, psychothérapeute

Dans cette société en pleine mutation, une grande partie de la population est entrée dans l’ère du cyberespace où les relations élargies, globalisées façonnent un nouveau type d’être humain : «l’homo informaticus ».

Cette société en construction est déjà aujourd’hui la société du futur, utilisant de nouvelles règles et de nouveaux codes relationnels : une nouvelle culture est née, ancrée dans une réalité virtuelle. Comme toute personne, l’homoinformaticus a besoin de communiquer, d’entrer en relation, besoin qui, dans la cyber société, prend des caractéristiques particulières.

Il a aussi un immense besoin d’être reconnu socialement. Sur cette base, le séminaire vise à comprendre la force de ces besoins qui s’expriment à travers des réseaux sociaux, dont les plus connus sont « Facebook », « My Space » et « Twiter » et à trouver des stratégies pour mieux les gérer et éviter leurs dangers et dérapages, particulièrement pour les jeunes et les enfants.

L’entretien d’aide

Manuela Bodi : Licenciée en Sciences de l’éducation, Professeure de Psychologie dans l’enseignement supérieur et Thérapeute psycho-corporelle.

L’entretien d’aide consiste en un accompagnement psychologique pour les personnes en difficulté tant sociale qu’individuelle.

Se former à la relation d’aide est un processus par lequel on amène une personne à prendre conscience de ses émotions, de ses croyances et de ses besoins afin de prendre des décisions, poser de nouveaux gestes et arriver à résoudre ses difficultés. L’intervenant formé à la relation d’aide instaure les conditions positives d’un climat de confiance afin d’identifier les ressources et soutenir la personne dans son action. Les thèmes développés lors de cet atelier sont :

  • L’importance de la communication verbale et non verbale dans l’entretien d’aide,
  • Les obstacles à l’entretien d’aide, les qualités et les attitudes à privilégier,
  • Chronologie et techniques d’application de l’entretien d’aide.

Un concept Novateur : « Le plaisir de la différence pour mieux faire Ensemble »

Renée Rivest est la fondatrice de ReGain groupe conseil inc. Elle a eu l’idée, en 1995, d’associer l’imagerie de l’œuvre de Hergé à des principes de management (communication interpersonnelle, gestion de conflits, mobilisation d’équipe, gestion du changement, santé psychologique, etc.) afin d’illustrer la beauté et la complexité de l’être humain.

Lors du séminaire nous découvrons la méthodologie développée par Renée Rivest. C’est une méthodologie d’apprentissage efficace à partir des célèbres personnages principaux de l’œuvre de Hergé *. Avec la complicité des Tintin, Milou, Haddock…, elle nous propose une expérience humaine où la profondeur, l’humour et la complicité sont au rendez-vous dans le cadre d’un atelier interactif.

Chaque personne est différente !

Chaque personne possède son rythme et ses conditions d’apprentissage. Nous découvrons le plaisir de cette différence à partir de la méthodologie ReGainmc. Nous découvrons des trésors insoupçonnés d’abord en découvrant nos talents comme pédagogue / accompagnateur et également en découvrant les stratégies gagnantes pour augmenter notre efficacité auprès des élèves, des parents et des collègues.

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Grands objectifs de l’atelier :

Identifier ses talents naturels et ses défis.

Explorer les différents modes d’apprentissage.

Échanger sur les différentes stratégies à mettre en place et développer ses atouts pour augmenter son influence comme pédagogue et accompagnateur.

Développer sa créativité au travail

Benoît Demonty : Psychologue

La créativité peut être considérée comme une des dimensions fondamentales du travail social. Confronté à des situations complexes et parfois inédites, le professionnel doit “bricoler” des interventions sur mesure, souvent inédites. Une des missions des intervenants est aussi de relancer cette capacité créative chez leur public, public inhibé par l’indisponibilité affective, sociale et cognitive qui l’a envahi. Malheureusement, la fatigue, l’usure professionnelle et bien d’autres facteurs peuvent faire obstacle à cette créativité. Pendant cet atelier, nous tenterons de remettre en circuit notre pensée créative, d’ouvrir l’éventail des possibles, au travers d’activités variées, centrées ou non sur le milieu du travail.

Sympathie et Intersubjectivité

Gérard Jorland : Directeur d’études à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales), Directeur de recherches au C.N.R.S. (Centre National de Recherche Scientifique).

On se souvient peut-être de «Drôle de frimousse», ce film où une jeune libraire (Audrey Hepburn) se laisse engager comme mannequin d’un couturier parisien afin de venir suivre les cours «du plus grand philosophe vivant», le professeur Flostre, «père de l’empathicalisme». Pour un Fred Astaire photographe de mode incrédule, elle distingue l’empathie de la sympathie: tandis que la sympathie serait «comprendre les sentiments d’autrui», l’empathie irait bien au-delà, ce serait «se projeter en imagination de sorte à ressentir effectivement les sentiments d’autrui», «se mettre à la place d’autrui». Au cours du séminaire, nous tâchons de comprendre, après Audrey Hepburn, comment l’empathie, faculté de l’intersubjectivité, doit en effet se distinguer rigoureusement de la sympathie et de la compassion. Et comment elle est indispensable aux professionnels du soin : infirmiers, médecins, chirurgiens ou psychothérapeutes.

Honte, culpabilité, angoisse : une trilogie ?

Daniel Lemler : Psychiatre, Chargé d’enseignement à l’Université Louis Pasteur, Président du Groupement des Etudes Psychanalytiques de la FEDEPSY à Strasbourg.

La psychanalyse semble se déployer par groupes de trois. On évoque volontiers la trilogie du complexe d’Oedipe, mais c’est aussi le cas du premier modèle de l’appareil psychique (conscient, préconscient, inconscient), puis de la deuxième topique (ça, moi, surmoi), des idéaux du moi (surmoi, idéal du moi, moi idéal), des modes de défense (refoulement, déni, forclusion), des états de la subjectivation (déni, dénégation, affirmation subjective), et même des trois registres de la réalité humaine selon Lacan (Symbolique, Imaginaire, Réel).

Et cette liste est loin d’être exhaustive. Au cours du séminaire, nous partons de la trilogie «Inhibition, Symptôme, Angoisse» pour envisager la place tout à fait centrale qu’occupe la question de l’angoisse, chez FREUD, mais surtout dans notre économie psychique. Nous envisageons alors son articulation avec les deux autres entités : la honte, et la culpabilité. Envisager ces trois concepts dans leur association aide à appréhender la relation humaine, que ce soit dans le champ du développement communautaire, de la relation thérapeutique ou éducative.

Les étiquetages

Martine Dutoit : Directrice d’Advocacy (Association d’usagers en santé mentale), Membre du CRF (Centre de Recherche sur la Formation) / CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris).

Catégoriser autrui fonctionne comme une grille d’interprétation des rapports entre sujets. Cette catégorisation est cohérente avec la place et le rôle que le sujet qui utilise cette catégorie se donne lui-même et la manière dont il voit sa propre action. Les pratiques d’étiquetage sont particulièrement visibles dans les institutions. La formatrice propose de qualifier une fonction de l’étiquetage à partir de ce que les acteurs sociaux repèrent comme le fait d’« être catalogué ».

De quelle façon les personnes perçoivent-elles les processus d’étiquetage qu’elles subissent ?

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Comment se les approprient-elles ?

Comment les « négocient»-elles de soi à soi et de soi à autrui, particulièrement lorsqu’elles se présentent à autrui dans la communication ?

La formatrice s’appuie sur l’analyse d’un débat filmé ayant pour objectif la transformation des représentations d’un public. Le sujet actif dans sa façon de vivre ses étiquettes n’est pas le « porteur » passif des étiquettes émises par d’autres. S’ouvrent ainsi des perspectives de compréhension et d’action tant pour la recherche que pour les pratiques sociales.

L’épigénome ou pourquoi nos gènes ne sont pas notre destinée

Pierre Bustany : Professeur au CHU de Caen

L’épigénétique peut se résumer comme l’ensemble des modifications acquises par notre patrimoine génétique notre vie durant. Elle est naturelle et contrôle les bases moléculaires de la mémorisation, par exemple, ou l’adaptation à un régime alimentaire donné. Les mécanismes en sont maintenant bien connus: méthylations réversibles des promoteurs ADN de nos gènes et modifications des histones emballant l’ADN.

Elle fournit une adaptation très rapide et efficace aux changements brutaux de nos conditions de vie physique et mentale. Ce sont les taux d’expression des gènes les plus importants qui sont modifiés. De grandes maladies mentales y sont liées ainsi que le suicide. Elle induit des adaptations parfois délétères au stress chronique, au jeûne, à l’isolement social, à la maladie et à tous types de souffrance affective ou traumatique.

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On peut agir pharmacologiquement sur ces altérations du génome avec des produits connus dont on redécouvre l’action. Ces modifications géniques sont souvent transmises via les cellules germinales à la deuxième et troisième générations, propageant les traces et traits psychiques de l’aïeul soumis à l’événement à travers l’histoire de la famille et à l’insu de la descendance qui n’est plus soumise au facteur déclenchant.

Il y a une transmission transgénérationnelle des susceptibilités induites, bien établie pour plusieurs maladies comme le diabète, l’asthme, le psoriasis, l’alcoolisme, la sensibilité au stress et le risque suicidaire, la démence et l’agressivité. Nos choix de vie influencent donc directement le code génétique de nos enfants.